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Mercredi 4 juillet 3 04 /07 /Juil 13:06

 

Deux semaines étaient passées depuis cette expédition au quais de seine, Gabriel faisait son travail comme un automate, il avait fait quelques patrouilles depuis mais rien d’exceptionnel, il trouvait ce travail plus ennuyeux qu’il ne l’aurais crut, entre rapports et contrôles, il se faisait royalement chier.

Il rentrait du poste un soir, vers vingt heures, il ouvrit la porte de son appartement du douzième et s’affala sur son sofa rouge Ikea.

Tout les soirs c’était pareil, il rentrait fatigué de ne rien avoir fait de palpitant de la journée, il nourrissait son chat, prenait une douche et se mettait devant la télé pour regarder des programmes inintéressants a son goût jusqu'à minuit, il allait ensuite se coucher, il mettait plusieurs minutes a s’endormir.

Il n’imaginait pas une vie d’adulte comme ça, il ne la voyait pas encore pleine d’enfants et d’animaux non plus mais il s’imaginait quelque chose de plus enrichissant. L’éducation étriquée qu’il avait eu l’avait empêcher de développer un sens de la communication, il avait donc un malaise avec les étrangers qui l’effrayaient, ceci l’empêchant d’avoir des rapports amicaux avec son entourage en général, il avait quelques amis, deux ou trois avec lesquels il avait passé ses années de lycée, il passait ses temps libres avec eux, mais ils l’ennuyait, ils venaient du même milieu absurde et creux que lui, en même temps les années les avaient fait s’attacher et s’apprécier tel qu’ils étaient.

Gabriel donc, dans son grand sofa rouge, un vendredi soir, empoigna son téléphone portable et composa le numéro de morgane.

Au bout de quelques sonneries il tomba sur le répondeur.

N’ayant pas l’envie d’appeler les autres pour se voir, il erra dans son appartement trop vide pour lui, vide comme sa vie.

Il se plaça a la fenêtre, un verre de whisky a la main, il regarda la seine, reflétant les lumières de Paris, pleins de petites boules oranges et blanche, une rame de métro passa sur un pont, il but son verre d’une traite, et le posa sur le bord de la fenêtre, en regardant les gens passer dans la rue, accompagnés de leur amis, les gens dans les voitures, des gens heureux, qui sortaient un vendredi soir pour se détendre, des gens normaux dont il ne pensait pas faire parti.

Les larmes se mirent à couler sur ses joues, il en avait marre de cette vie vide dans laquelle il avait toujours vécu, il se demandait comment il avait fait pour tout foiré sans rien voir.

A ce moment, il se détestait.

Son chat, Jason, vins se frotter contre ses jambes en ronronnant, comme à chaque fois qu’il pleurait.

Gabriel le pris dans ses bras pour lui faire un câlin et le caresser, toujours debout, contemplant la ville, Gabriel déplaça son regard en direction d’un papillon de nuit vers lequel le regard du chat s’était attentivement posé. Le jeune homme le porta plus haut pour qu’il puisse l’attraper avec ses pattes.

Dans cette position, il avant un autre angle de vue de sa fenêtre, son regard glissa sur les quais, il eu une brillante idée, il allait allé faire un tour là bas, cette endroit si beau qui l’avait tant attiré la dernière fois, pourquoi ne pas y retourner, en civil cette fois, il ne serait pas mal vu et ignoré par tout le monde.

Il posa son chat sur le bar et referma la fenêtre pour prendre sa veste et sortir sans même avoir pris le temps d’éteindre les lumières.

 

Il marcha en direction du quai saint Bernard, le pont d’Austerlitz traversé, il descendit sur les quais, il reconnaissait l’endroit, un petit sourire impatient se dessina sur ses lèvres.

 

Il  pris un tournant et là, son regard s’illumina sur les arènes, il y avait pas mal de monde assit, il continua de marcher, il s’arrêta plus loin, il s’assit sur un petit talus d’herbe, il regarda les cracheurs de feu, des gens jouaient, comme il y a deux semaines, des instruments variés, les bouteilles d’alcool étaient partout, dispersées près des gens qui faisait la fête, il était 23h00

 

Dix minutes passèrent, Gabriel, les bras posés sur ses genoux, regardait encore autour de lui, il frotta ses mains sur son jean noir pour en réchauffer le bout, il était toujours aussi seul, deux filles étaient venus lui demander des clopes mais il avait répondu négativement en disant qu’il ne fumait pas.

 

Il regarda derrière lui quand son regard se glaça, Dante, assit juste derrière, il parlait a un mec qui jouait de la guitare en lui expliquant quelques trucs, il n’avait pas pensé qu’il pouvait être là.

Il se retourna, paniqué, pourquoi ? Il ne savait pas, mais, c’est à ce moment que deux personnes vinrent s’asseoir près de lui, une bouteille de rosé à la main.

 

 

-Salut mec ! Dit le jeune homme aux dreads blondes attachées en chignon, apparemment bien éméché.

 

 

-Salut, murmura Gabriel visiblement gêné.

 

 

-T’es tout seul ? Tu veux du rosé ? Demanda la jeune femme brune.

 

 

-Je veux bien …

 

 

Celle-ci lui tendit gentiment, il la pris hésitant, et approcha le goulot près de ses lèvres pour en descendre la moitié en quelques secondes.

 

 

-Ben, t’as soif toi, finit là si tu veux, t’as des trucs a oublier, sa se voit ! dit le jeune blond.

 

-Nan !

 

Un ‘nan’ rapide qui venait de derrière, Dante empoigna la bouteille pour en boire trois grosses gorgées.

 

 

-Putain, Dante, je te l’ai pas offerte a toi bordel, rend moi ça.

 

 

-Dégage, c’est mort !

 

 

Le blond je jetai sur Dante qui garda la bouteille qu’il maintenait bouchée avec son pouce, contre son ventre.

 

 

-Nico, dégage !

 

 

Nicolas, le blond, vint quand même à arracher le rosé des mains de Dante, a terre.

 

 

-T’as trois bière a coté de toi, sa te suffit pas, ivrogne ?!

 

 

-C’est pas a moi, et puis c’est qui lui pour avoir le droit a une bouteille de rosé a ma place ?!

 

 

Gabriel qui tentait de se cacher le visage dès l’intervention de Dante, enfouis la moitié de sa figure dans son écharpe, et recouvrit l’autre de ses cheveux.

 

Dante le tira violemment en arrière, se qui le fit tomber durement, la tête en arrière sur l’herbe, le visage découvert.

 

 

-Doucement ! Cria la jeune femme.

 

 

-Mais c’est l’ange Gabriel ! S’exclama Dante, un rictus d’étonnement sur le visage.

 

 

Soudainement, Gabriel regretta d’être venu ici, il tenta de le relever, mais Dante lui retira cette possibilité en lui bloquant le cou.

 

 

-Dante, lâche le !

 

 

-Nan, passe moi la bouteille.

 

 

 

-Non !

 

 

-Passe la moi putain, je vais pas lui faire de mal.

 

 

Nicolas lui tendit un regard compatissant à Gabriel qui tentait de se débattre sans succès.

 

 

-On va voir si les anges savent boire comme des hommes.

 

 

Dante pencha la bouteille contre les lèvres de Gabriel et fit couler le vin qui entra sans difficulté dans la bouche de Gabriel qui décida en silence de relever le défi.

 

Son regard était plongé dans le regard de Dante, à l’envers, il finit la bouteille sans problèmes.

 

 

-Dante, t’es trop con…

 

 

-Pas mal, qui a autre chose à boire ?

 

 

Gabriel, silencieux, allongé sur le sol, se laissait faire.

 

 

La jeune femme le dégagea de force à Dante, qui le maintenait pourtant.

 

 

-C’est bon Julie, on s’amuse !

 

 

-T’es incroyablement con parfois !

 

 

-Alala…

 

 

Dante lâcha Gabriel et se leva.

Le jeune flic fit de même.

 

 

-Excuse toi au moins ! fit Julie.

 

 

-Reprend tes esprits, c’est un keuf, plutôt crever.

 

Gabriel, les yeux rivés sur le sol, fit quelques pas en arrière, il semblait vouloir s’en aller, Julie et Dante trop occupés à parlementer  ne le remarquèrent pas.

Nicolas allongé sur l’herbe, fumait une clope, une main derrière la nuque.

Quand ils se rendirent compte qu’il était parti, il n’était qu’une silhouette a l’horizon.

Julie regarda méchamment Dante, qui se résigna à trottiner dans la direction de Gabriel.

 

 

 

 

 

 

Par Miix - Publié dans : lips-monkey-moon
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