C'est très long et pas fameux, mais je veux vous faire plaizzz. Pelle
Evan s’était levé une demie heure plus tard après le départ de Luis.
Un peu dans le couscous, il resta une bonne dizaine de minutes assis sur son lit à regarder par la fenêtre.
Il s’habilla ensuite et se rendit dans la cuisine pour déjeuner en vitesse, voir le mot de Luis ou était noté son numéro,
l’enregistrer et de sortir.
Arrivé dans son bureau il se mis au travail, il avait un haut poste et gérait très bien son travail malgré son jeune age. Il avait
toujours été assidu dans tout ce qu’il entreprenait.
Aux alentours de midi il se leva de son siège pour aller voir son supérieur afin de signaler son départ imprévu.
Il frappa à sa porte.
-Entrez !
Il ouvrit la porte.
-Bonjour monsieur Mazet.
-Ah Evan, je devais te voir !
Philippe Mazet avait la trentaine, il était plutôt pas mal, grand, brun aux yeux noirs et une carrure proportionnée et charismatique,
son style vestimentaire ne faisait pas dans l’original mais il avait toujours la classe.
-A propos de quoi ? Demanda Evan.
-D’une extension européenne de notre boite, on a déjà des bureaux en Espagne et en Angleterre mais on vas s’étendre sur les pays de
l’est, je voudrais que tu gères ce projet, tu me dira le budget approximatifs nécessaire et on reverra ça ensemble.
-Euh…je … Oui très bien. Aussi je …
-Vous ?
-Cette après midi je m’absente, je voulais juste vous tenir informé puisque on avait rendez vous avec un nouvel auteur.
-Oh très bien, je me débrouillerais, il n’y a aucun soucis.
-Très bien, passez une bonne journée alors …
-Bonne fin de journée.
Evan sorti, passa dans son bureau prendre ses affaires et ressorti définitivement pour courir jusqu’a l’extérieur.
Une fois dehors il alluma une cigarette et empoigna son portable qui était au fond de sa poche.
Il chercha le numéro de Luis et hésita un temps avant d’appuyer sur le bouton appel.
Il approcha le combiné de son oreille. Au bout de quatre longues sonneries on décrocha.
Une voix essoufflée et grave répondit.
-Allo ?
Allo Luis ?
-Ouais c’est qui ?
-C’est Evan…
-Je t’ai pas reconnut, exc… moi Ahh, tu vas bien ?
-Ouais… je sors du taf, je comptait sortir un peu plus tard pour récupérer quelqu’un, donc la j’ai deux heures a combler tu veux qu’on
mange ensemble … ?
Un court silence se marqua, le souffle de Luis résonnait dans les oreilles d’Evan qui réitéra sa question.
-Tu veux ou pas ?!
-Je … attends…
Son souffle s’accompagna de bruits étranges puis de gémissements douloureux.
-Ah
-Luis ?
-…
-Luis t’es où ?!!
-Hahh…
-Luis réponds !!!
-Viens me chercher … devant la gare de Montparnasse dans… viens.
La ligne coupa.
Evan courut alors jusqu'à la bouche de métro la plus proche.
Dans le bureau du XII ème étage, Luis remettait son tee shirt, d’un geste las il pris son sweet et s’apprêta a sortir de la
salle.
La main sur la poignée il entendit Yann dire,
-Qui était-ce au téléphone ?
-Quand ?
-Quand je te baisais !
-Ma cousine.
-Je te conseil de ne pas me mentir Luis.
- Je ne te mens pas …
-Je t’appel dans la soirée, j’aurais sûrement quelques chose a livrer.
-Ok…
Luis sorti alors de la salle précipitamment pour sortir rapidement de l’immeuble et courir vers la gare.
Yann l’avait encore forcé a se donner a lui sans une once de douceur. Tout ces contacts le rendait malade mais il devait se plier a
ça, il avait ses raisons.
Il arriva donc devant la gare, il vit Evan qui le cherchait des yeux comme un enfant perdu. Rien que sa vue lui remonta le
moral.
Il mit son dégoût obsédant pour Yann de coté pour foncé vers Evan et le prendre dans ses bras avec un besoin accrut
d’affection.
Il se détacha enfin un grand sourire sur le visage.
-On va manger ?!
Evan un peu déboussoler fit signe à un taxi de s’arrêter.
Ils montèrent dedans pour rouler en direction de bastille.
Dans le taxi, sur la banquette arrière, Luis regardait Evan qui lui regardait la route.
Luis alors posa sa main sur la sienne, cette dernière posée sur la parcelle de banquette qui les séparaient.
Evan tourna instantanément sa tète vers lui avec une expression indescriptible.
Il pris alors la parole.
-Tout à l’heure tu faisais quoi ?
-Rien je courait, je me suis cogner le tibia contre une poubelle…
-Ah…
-Tu t’es inquiété hein avoue ! Taquina Luis
Il voulait l’entendre le lui dire.
-Non
Luis ne laissa rien paraître, il retira juste sa main de celle d’Evan et tourna son regard vers la fenêtre une boule sur
l’estomac.
Il arrivèrent a destination, Evan régla la course et ils descendirent du taxi.
Evan marchait a pas rapide contrairement a Luis qui traînait des pieds.
Le plus véloce pris la direction du mac do, Luis le suivit aveuglement.
Dans le fast-food, ils commandèrent leurs menus, Evan régla la note. Ils s’essayèrent.
-Alors dit moi, à part serveur, tu fais quoi dans la vie ?
Les yeux de Luis se mirent à briller à l’idée qu’Evan veuille en savoir plus sur lui.
-Ben je fais des études d’histoire de l’art par correspondance. Je fais serveur 4 soirs par semaine, et je travail un peu pour
…Yann
-Et il fait quoi ce Yann ?
-Hum, il travail dans le transport, partout en Europe, il commence a se faire connaître.
-Et a part chez moi tu vis ou ?
-Je vis chez Yann, il habite pas loin de chez toi, à Hôtel de ville mais il n’est pratiquement jamais là, j’ai bientôt assez d’argent
pour m’acheter mon propre studio, j’en ai repéré un, une chambre de bonne boulevard Haussmann.
-Tu veux un nouvel appart’ alors que tu vis chez Yann ?
-C’est compliqué tu sais …
-Hum
Evan sentit son portable vibrer, il le retira de son jean trop serré et décrocha.
-Hum oui Juliette !
-…
-Ok je serais là.
-…
-Bisous ciao
Il raccrocha et mangea une frite en rangeant son portable.
-C’était qui ?
-Juliette, la nana avec qui j’étais au restau l’autre soir.
-Ha…
-Elle vient vivre chez moi le temps de son séjour a Paris.
-C'est-à-dire ?
-Trois jours
-Hum… Quand est ce qu’elle arrive ?
-A 17 heure, elle m’a appelé parce quelle ma dit qu’elle avait un empêchement.
Ils finirent leurs menus et sortirent du mac do.
-Evan sortit une cigarette
Son portable se mit a sonner, Luis s’écarta laissant Evan digéré contre le mur attendant qu’il est terminé.
Quand Luis eu finit il se dirigea vers Evan.
-Je dois y aller, merci pour le déjeuner.
-Déjà ? Tu ne veux pas passer chez moi ?
-Je peux pas je dois y aller, c’est urgent.
-Qu’est ce qu’il y a, explique moi.
-Ecoute, j’ai pas le temps, je t’appel dès que possible.
-Mais …
Luis était déjà parti vers la bouche de métro sur la rue d’en face.
Evan finit sa cigarette et rentra chez lui préparer, un peu tôt, l’accueil de Juliette.
Une demi heure passée, Evan est chez lui, la lumière du soleil de l’après midi réchauffe son parquet pendant qu’il sort des draps
propres.
Il fait le lit dans une chambre voisine à la sienne, et ouvre les fenêtres pour changer l’air ambiant.
Cette chambre est à l’origine une salle qu’Evan utilise comme débarras depuis qu’il s’est installé ici après son départ de la maison
familiale.
Il fallait bien qu’elle serve.
C’était un peu le bazar mais rien d’étouffant pour quelques jours de squatte.
17h30, la sonnette retentit dans l’appartement et alerta l’arrivée de Juliette à Evan qui s’était mis à travailler.
Il se leva et trottina jusqu à la porte l’ouvrant d’un geste vif.
-Salut mon chat, tu m’aides ?
Juliette portait deux énormes sacs devant Evan qui s’empressa de la libérer de ses charges.
Ils posèrent tout dans sa chambre et allèrent dans le salon discuter un peu autour d’un verre.
-C’est très cool chez toi !
-Merci, je pense pas trop a la déco alors ça fait plaisir, dit il en souriant.
-Et c’est très bien orienté, et il y a beaucoup d’espace, franchement j’aime beaucoup.
-Je te remercie, reste ici tant que tu veux.
Ils passèrent la soirée à parler de leurs souvenirs, de leurs vies actuelles et firent la cuisine ensemble, ils se retrouvaient comme
des adolescents, à l’époque ou ils avaient monté leur groupe.
Vers 23h00, Juliette partit se coucher, il lui souhaita une bonne nuit et se remis a travailler sur le projet demander par son patron,
il devait trouver un tas de numéros pour développer correctement ses idées.
Cela n’allait pas lui laisser beaucoup de temps pour tout mettre au point et le présenter a temps.
Vers le coup d’une heure, la sonnette retentit a nouveau, surpris, Evan alla ouvrir à cette personne dont il avait une idée de
l’identité.
Luis sur le pas de la porte, un sourire radieux sur le visage entra sans un mot.
-Qu’est ce que tu fous là, j’allais partir me coucher.
-Fallait pas me montrer où t’habites.
Luis se dirigea vers le frigo et pris un plat où se trouvaient les restes du plat préparé par Juliette et Evan. Il le mit à
réchauffer.
-Qu’est ce que t’avais a faire cet après midi ? demanda Evan en s’approchant de Luis qui près du micro ondes attendait son
plat.
-Rien, je devais rejoindre Yann.
-T’as bu ?
-Nan nan.
-T’es bizarre, tu sais j’ai l’impression que y a pleins de trucs que tu m’as pas dis sur toi.
-On se connaît depuis pas longtemps en même temps
Evan tourna les talons, blessé, et alla se servir un verre de martini gin, autant se mettre a l’aise.
-Alors qu’est ce que tu fais ce soir, tu manges et tu vas le rejoindre sans explication après m’avoir fait du charme ?
Luis qui s’était attablé, cessa le moindre geste et le regarda, seul au milieu du salon une main dans la poche et l’autre tenant le
verre vide.
-Tu comptes me faire une scène ?
-Absolument pas mais je me demande jusqu'à quand tu vas me mentir ?
Luis se leva et s’approcha d’Evan, stoïque.
-Dit moi que tu veux que je parte et je me casse.
-T’as les yeux éclatés…
Aussitôt, Luis les baissa et fit demi tour pour les frotter discrètement.
-Ca marche pas comme ça Luis, maintenant dis moi si tu es ici pour profiter d’un mec fade et friqué pour avoir un toit ou dormir et un
cul à baiser pour changer.
Dis le moi si tu comptes me prendre pour un larbin qui va t’emmener ou tu veux et donner son corps a tes plaisirs. Après je
commencerais a te payer la came qui te défonces et je serais ton chien parce que je t’aimerai, t’auras eu ce que tu voulais, et moi je me retrouverais encore tout seul a attendre un signe de
tendresse mais tu seras la que pour me tirer de la thune. Je préfère prévenir que guérir une chute aux enfers, les caprices de jeunesses à combler j’ai déjà donné alors soit honnête avec moi si
c’est ta stratégie.
Toujours de dos Luis immobile pris la parole
-Hum, Evan, comme tu le sais je vois Yann, son père est un homme influent a Cuba, il possède de grandes plantations de café qui font
travailler toute la région, il connaît quelques personnes au pouvoir. Bref, en parallèle il trafic des drogues dures et les fait passer outre atlantique dans ses cargaisons qui vont vers
l’Europe.
Yann, lui, les dispersent sur le continent et fournit une partie de Paris à la fois. En ce qui me concerne, je suis venu vivre en
France à 4 ans avec ma mère, à 18 ans je suis retourné à Cuba pour aider mon père et les enfants qu’il a eus après le départ de ma mère. Mon père est devenu diabétique et a rapidement eu besoin
de soin, alors je suis resté vivre la bas 4 mois pour trouver une solution, et la je suis tombé sur Yann qui avait un père puissant, je ne me suis pas retrouvé avec lui uniquement par profit,
mais c’est son père qui paye les soins du mien et de ses enfants, qui les tiens éloigné de la misère… tu sais là bas c’est pas comme ici… c’est horrible. Si j’avais le choix je serais plus avec
Yann a faire ses transports a la con, a le supporter, a le laisser me toucher de cette manière, me shooter pour me donner une raison de plus de rester avec lui, c’est pour ça que j’économise pour
les faire venir en France et oublier tout ça parce que pour le moment j’ai juste le droit de la fermer pour qu’ils puissent vivre bien là bas, Yann sais très bien tout ça. Donc si tu penses que
je te veux du mal, et que je ne suis là que pour manger et bien tu te trompes. Me prend pas pour quelqu’un qui veux te vampiriser de part en part parce que je sais ce que c’est et a quel point
c’est douloureux, me prend pas pour un démon, du passé parce que jamais je ne profiterai de toi, t’es ma bouffée d’oxygène Evan...Le matin ou je me suis réveiller dans ton lit j’ai su que tu
pourrais me faire du bien. Je t’ai dis tout ce que tu voulais savoir j’aimerais que ça reste entre nous …
Evan l’avait pris de plein fouet, il était planté la a fixé Luis qui, immobile, le dos tourné reniflait.
-Je…euh…
Il s’approcha alors de Luis pour le retourner et le voir les larmes aux yeux, le redécouvrant, une nouvelle facette de ce jeune homme
se montrait a lui, il le prit dans ses bras pour le serrer fort.
Ils passèrent deux bonnes minutes enlacés quand Luis se détacha le premier pour faire face à l’hote.
-Fallait bien que tu saches, je savais que tu le saurais, mais il faut que sa reste entre nous, n’essaye pas de faire quoi que ce soit
pour empêcher quelque chose sa foutrait mon plan en l’air.
Evan ne répondit pas et fixa Luis dans les yeux.
Il approcha sa tête de la sienne puis sans vice de forme l’embrassa a pleine bouche, sa langue cherchant celle de Luis qui
l’emprisonna de ses bras.
C’est ce moment que choisit Juliette pour sortir de sa chambre.